La loi du 15 décembre 2005 a prorogé d'un an – soit mars 2008 - le mandat des élus municipaux et des conseillers généraux, afin d'éviter un "embouteillage d'élections" en 2007. Nicolas Sarkozy, suivi par une partie de élus UMP, a cependant récemment rouvert le débat qui semblait clos, proposant une avancée des élections municipales à l'automne 2007, afin de ne pas paralyser l'action du président de la République nouvellement élu pendant un an, dans l'attente des élections locales. Une anticipation majoritairement rejetée par les élus locaux.
Le président de l'AMF Jacques Pélissard a ainsi rappelé l'hostilité d'une majorité de maires à ce projet lors de la conférence de presse de présentation du Congrès des maires. L'Association des petites villes de France est allée dans le même sens lors de son assemblée générale à Cancale le 6 octobre : "une telle modification reviendrait à fixer la date des prochaines élections municipales quatre mois après la présidentielle…au mépris de tout débat démocratique et de la réglementation du financement des campagnes électorales" explique l'association. La Fédération des maires des villes moyennes a estimé le 9 octobre qu'une modification de date "poserait des problèmes de gestion tant au niveau organisationnel que sur le plan juridique pour les équipes municipales et serait source de paralysie et de contentieux". La date de départ de prise en compte des dépenses de campagne, un an avant la date du scrutin, soit l'automne 2006, en est l'un des exemples. Verdict après l'élection présidentielle